Mohammed ben Salman affirme être d’accord à 90 % avec la politique de Joe Biden. Le prince héritier saoudien répondait, lors d’un long entretien télévisé, à la question : « Les États-Unis ont-ils tourné le dos à Riyad, après l’arrivée de Biden à la Maison Blanche ? » Le président américain s’est montré très critique, à l’inverse de son prédécesseur, à l’égard du royaume saoudien, notamment en matière de droits humains. Mohammed ben Salman a donc tenté de minimiser les différends avec le partenaire américain.
« On n’est jamais d’accord à 100 % entre deux pays, même entre les pays du Golfe les plus proches. Cela devrait être le cas, mais il y a toujours quelques différences. Même au sein d’un foyer, deux frères ne sont pas toujours d’accord à 100 % », a déclaré Mohammed ben Salman dans une interview donnée à une chaîne locale saoudienne et retransmise par Al Arabiya
Et le prince héritier d’ajouter : « Selon les administrations américaines, cette marge peut être plus grande ou plus petite. Mais nous sommes d’accord à 90 % avec la politique du président Biden. Et nous espérons améliorer la situation, d’une façon ou d’une autre. »
Joe Biden a indiqué, par le passé, qu’il s’entretiendrait seulement avec le roi Salman. De fait, le président américain a adopté avec l’Arabie saoudite une position plus dure que son prédécesseur Donald Trump, critiquant le comportement de Riyad à l’égard des droits de l’homme et son implication dans le conflit au Yémen. Washington a d’ailleurs retiré son soutien aux opérations de la coalition sous commandement saoudien, qui intervient militairement au Yémen depuis 2015 contre les rebelles houthis alignés sur l’Iran.
L’administration de Joe Biden a aussi rendu public un rapport des services du renseignement américain impliquant Mohammed ben Salman dans l’assassinat de l’opposant saoudien Jamal Khashoggi. « MBS », lui, nie toute implication.
« Les États-Unis sont un allié stratégique du royaume d’Arabie saoudite, a renchéri Mohammed ben Salman. Ils sont nos partenaires depuis plus de quatre-vingts ans. » Nommé prince héritier en 2017, « MBS », qui a consolidé, depuis, sa mainmise sur le pouvoir, a déclaré que Riyad nouait aussi des partenariats stratégiques avec la Russie, l’Inde et la Chine.
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