La cérémonie de délivrance de cette carte professionnelle a été faite au siège de la Haute autorité de la communication (HAC), ce lundi 03 mai 2021, qui a marqué la Journée internationale de la liberté de la presse.
En faisant l’état des lieux, le président de l’institution a fait savoir que 2400 postulants ont été enrôlés, dont 2324 dossiers ont été dépouillés et analysés. Et le nombre de dossiers jugés acceptables est de 1.686 et 638 dossiers ont été jugés irrecevables.
«Ce sont les statistiques du moment. Il y a des journalistes, pendant l’enrôlement, qui étaient en déplacement ou étaient malades, nous en tenons compte. Il y a aussi des journaux qui n’ont pas de siège, malheureusement c’est une réalité guinéenne. Ces médias utilisent quand même des journalistes. Nous avons donc décidé, dans les prochains jours, de procéder à l’enrôlement des journalistes qui travaillent pour des médias sans siège et des journalistes indépendants», a indiqué Boubacar Yacine Diallo.
Il rassure par endroits qu’une commission de recours a été créé et qui a pour rôle de recevoir les recours de ceux qui se considèrent comme des ayant droit.
La cérémonie a connu la présence de certains ministres et les membres des différentes associations de presse en Guinée. A leur nom, Aboubacar Camara, le président de l’Urtelgui a invité la HAC à tout de même s’investir dans la sensibilisation des pouvoirs publics, pour le respect strict du travail du détenteur légal de la carte professionnelle de presse, fournie aux hommes de médias.
«Pour nous, la carte professionnelle de presse est d’abord un signe de reconnaissance, un lien symbolique, gage de crédibilité et une adhésion au code déontologique de la presse. Elle est une identité professionnelle qui permet aux journalistes professionnels de prouver son activité, d’accéder plus facilement à des lieux qui lui permettent à obtenir les informations.»
La HAC se veut un assainissement du milieu médiatique en Guinée, selon l’institution, en se livrant à cet exercice de délivrance de la carte professionnelle. Ceci dit, le conseiller personnel du président de la République a affirmé que cela devrait se poursuivre.
«Nous souhaitons un sursaut au sein de la presse. Celle-ci a commencé déjà par la délivrance des cartes professionnelles mais le plus grand sursaut qui est attendu de la presse, est de faire en sorte que ceux qui ont vocation à exercer le métier puissent s’épanouir. Ceux qui ont des aptitudes pour la profession puissent l’intégrer. Mais également, pour la crédibilité de tous et pour l’honneur de chacun, que ceux dont le comportement et le travail ternissent l’image de marque de notre presse, que nous ayons tous le courage de les dire en face car le journaliste c’est aussi le courage. En notre sein, le plus important c’est le jugement des pairs qui permettra de distinguer les bons des mauvais et de construire une presse responsable avec des journalistes responsables», martèle Tibou Kamara.
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