Dans un élan de solidarité et de détermination, Hadja Aissatou Diallo, présidente des Femmes du secteur Boleya, a conduit une délégation de femmes du quartier Tata 1 à une rencontre avec les autorités administratives et locales de Labé. Leur objectif : plaider pour l’ouverture des axes routiers et l’accès à des services de base essentiels.
Les Revendications des Femmes de Boleya
Lors de cette rencontre, Hadja Aissatou Diallo a exprimé les frustrations des habitants de Boleya, qui se sentent laissés pour compte depuis la création du barrage de la Société des Éaux de Guinée (SEG) à Labé en 1998. « Nous n’avons pas d’eau, et le barrage de Toury, qui se trouve derrière notre secteur, ne nous est d’aucune utilité. Nous avons besoin d’eau potable ! », a-t-elle déclaré avec émotion.
Les femmes ont également évoqué l’absence de courant électrique dans leur quartier. « Tout Labé a accès à l’électricité de l’EDG, mais nous, habitants de Boleya, nous sommes dans l’obscurité. Si vous voyez une lumière, c’est grâce à un panneau solaire. Nous sommes dans les oubliettes des autorités ! », a-t-elle ajouté, soulignant le sentiment d’abandon qui prévaut parmi les résidents.
L’Engagement des Autorités Locales
Le président de la délégation spéciale de Labé, Thierno Ibrahim Diallo, a accueilli la demande des femmes avec sérieux. « Je tiens à vous remercier pour votre venue et pour la manière respectueuse dont vous avez présenté vos préoccupations. Nous prenons acte de vos revendications », a-t-il affirmé, promettant de faire le nécessaire pour examiner leurs doléances.
Le préfet, Colonel Tounkara, a également pris la parole pour reconnaître l’importance de ces préoccupations. « Nous allons examiner vos requêtes et nous nous engageons à vous répondre dans les meilleurs délais. Votre démarche est légitime et mérite toute notre attention », a-t-il assuré.
La Réaction des Habitants
Cette rencontre a été accueillie avec un mélange d’espoir et de scepticisme par les habitants de Boleya. Beaucoup estiment que leurs voix ont longtemps été ignorées et se demandent si cette fois-ci, des actions concrètes suivront les promesses faites par les autorités. « Nous avons besoin de voir des résultats. Les paroles ne suffisent plus, nous voulons de l’eau et de l’électricité ! », a déclaré un habitant du quartier.
Le plaidoyer des Femmes de Boleya met en lumière les défis auxquels font face de nombreuses communautés à Labé. L’espoir est désormais placé sur les engagements pris par les autorités locales pour apporter des solutions durables aux problèmes d’accès à l’eau et à l’électricité. Les femmes de Boleya, à travers leur action, rappellent à tous que la voix des citoyens doit être entendue et que leur dignité mérite d’être respectée. C’est un appel à l’unité et à l’action pour le développement de leur quartier et de la région dans son ensemble.
MB Baldé Pour C24News. Info
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