Des remerciements empreints de reconnaissance
Le Président de Moudin, Elhadj Abdoulrahim Baldé, a récemment pris la parole devant la jeunesse de Kourako et de l’ensemble de la sous-préfecture de Noussy, dans un discours à la fois sincère, critique et porteur d’espoir.
Dès l’entame, il a exprimé sa profonde gratitude à l’endroit de Elhadj Boubacar Dar Es Salam Diallo, qu’il a salué comme un pilier de la communauté. Il n’a pas manqué de remercier également les sages, les femmes de toutes générations confondues, ainsi que l’ensemble des habitants de Kourako et de Noussy.
Lors d’une allocution marquante, le Président de Moudin appelle à l’intelligence collective, à la reconnaissance mutuelle et à une gouvernance locale transparente.
« Avec émotion, le président Baldé est revenu sur le parcours et les postes occupés par certaines personnes. »
Le Président de MOUDIN affirme qu’il ne connaît pas Monsieur Barry le Secrétaire aux Affaires Extérieures de Kourako. Il n’a jamais eu de contact avec lui, ni reçu de demande d’assistance pour l’organisation d’un tournoi de football.
De son côté, le bureau sortant affirme avoir organisé trois tournois. Pourtant, en tant que Secrétaire aux Affaires Extérieures, il n’a jamais contacté un ministère, une ambassade, ni aucune institution extérieure dans le cadre de ses fonctions. Alors, comment pouvons-nous nous connaître et collaborer efficacement entre nous ?
Ceci est un rappel fort : il est essentiel de valoriser les débuts, les efforts et les engagements locaux.
Il a regretté le manque de coordination entre les responsables locaux, affirmant que le bureau des districts de la sous-préfecture de Noussy ne l’a jamais invité à leurs réunions. Il a aussi noté que les membres de ces bureaux ne se connaissent même pas entre eux, ce qui freine la dynamique collective.
Manque de connaissance des rôles au sein des associations
Le Président a soulevé une problématique importante : la méconnaissance des fonctions dans les structures associatives.
Il a interpellé :
« Ceux qui gèrent les secrétariats des associations connaissent-ils vraiment leur rôle ? Et ceux en charge de l’environnement, combien d’arbres ont-ils planté pendant la fête de Tabaski ? »
Ces questions sont des appels à la responsabilité : chaque acteur communautaire doit s’investir pleinement et avec compétence dans ses fonctions, pour assurer un développement harmonieux.
Il a ensuite félicité le bureau sortant de Kourako, qu’il a décrit comme dynamique, travailleur et exemplaire :
« Il y avait un district avec des problèmes d’eau bien plus graves que ceux de Kourako. Aujourd’hui, grâce à leur dynamisme, la situation a changé. Ils n’ont pas étudié à la Sorbonne, mais ils ont agi efficacement ici, en Guinée. »
Ce message célèbre l’action locale et la compétence pratique, bien au-delà des diplômes ou de la renommée académique.
Une jeunesse formée mais désunie
Le Président Baldé a ensuite axé son discours sur la jeunesse de Noussy, qu’il considère comme un atout majeur mais insuffisamment connecté.
« Nos parents ne sont pas des ignorants. C’est parce qu’ils ne veulent pas que leurs enfants souffrent qu’ils ont tout donné pour notre éducation. »
Il a déploré que les jeunes diplômés ne se connaissent pas entre eux, même lorsqu’ils ont suivi les mêmes filières universitaires.
« Tu peux rester ici avec une formation en gestion, et ne jamais savoir qu’il y a vingt autres personnes dans la sous-préfecture avec la même option que toi. »
Cette absence de réseau est, selon lui, un frein au développement. Pourtant, les ressources humaines existent : « Aujourd’hui, Noussy compte de nombreux universitaires, mais nous ne nous connaissons pas. Et pourtant, nos compétences peuvent aider nos diplômés à s’insérer. »
Un appel à l’unité, à la démocratie et à l’engagement local
Elhadj Abdoulrahim Baldé a exprimé sa surprise et sa joie de voir autant de jeunes diplômés originaires de Noussy réunis. Il a lancé un appel fort :
« Je demande à toute la jeunesse de Noussy de se regrouper autour de leurs districts, d’apporter leur intelligence et leur force au développement de nos villages. »
Pour lui, chaque jeune doit répondre présent dès qu’on fait appel à la cause de Noussy, car cette implication est le fondement du progrès collectif.
Il a également salué la démocratie locale exemplaire du district de Kourako, en exhortant tous les autres districts à suivre cet exemple :
« Il n’y a pas de petit pouvoir. Il faut oser demander le pouvoir. Chaque district doit organiser des élections transparentes, démocratiques, sans manipulation. »
Le Président de Moudin, Elhadj Abdoulrahim Baldé, a livré un message fort et courageux. Il a mis en lumière les défis internes, le potentiel inexploité de la jeunesse, l’importance de la coordination entre responsables, et surtout la valeur de la démocratie participative.
Les points clés du discours du Président Elhadj Abdoulrahim Baldé
• Valorisation de tous les parcours, même les plus modestes.
• Nécessité de mieux connaître et jouer son rôle dans les structures locales.
• Appel à la jeunesse diplômée à se rassembler, se connaître, et s’entraider.
• Importance de la démocratie locale : élections libres et transparentes.
• L’unité comme condition essentielle du développement.
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