Une décision radicale de la part du gouverneur de la Banque Centrale de Guinée (BCRG) secoue le secteur des bureaux de change dans le pays, suscitant l’inquiétude et la controverse parmi les acteurs économiques et la population. Depuis plusieurs mois, tous les agréments des bureaux de change ont été retirés par la BCRG, plongeant ainsi ce secteur dans une situation d’irrégularité et de désordre.
Cette décision draconienne a été prise unilatéralement par le gouverneur, sans consultation préalable avec les professionnels du secteur ni explication claire sur les motifs de cette mesure. En conséquence, aucun bureau de change n’opère actuellement avec un agrément de la BCRG, mettant en péril le fonctionnement normal des transactions financières et des échanges commerciaux dans le pays.
Malgré les tentatives de relance de leur association professionnelle, les bureaux de change demeurent dans une situation de précarité, contraints de poursuivre leurs activités dans un environnement d’irrégularité imposé par les autorités monétaires. Cette situation a des conséquences néfastes sur l’économie nationale et la stabilité financière, affectant notamment les flux de devises et la confiance des investisseurs.
Les motivations réelles derrière cette décision du gouverneur de la BCRG suscitent de vives interrogations et alimentent les spéculations au sein de l’opinion publique. Si officiellement il est question de mettre de l’ordre dans un secteur jugé bien organisé, de nombreux observateurs pointent du doigt une volonté de redistribution des cartes selon des intérêts particuliers.
En effet, certains craignent que le gouverneur cherche à consolider son propre réseau de bureaux de change, en favorisant des acteurs économiques proches de lui au détriment des autres. Cette politisation du secteur financier pourrait avoir des répercussions néfastes sur l’équité économique et la transparence dans le pays, compromettant ainsi les efforts de développement et de lutte contre la corruption.
Face à cette crise sans précédent, il est impératif que les autorités compétentes réexaminent leur position et engagent un dialogue constructif avec les professionnels du secteur des bureaux de change. Une régulation juste et transparente est essentielle pour restaurer la confiance et assurer le bon fonctionnement du système financier guinéen, dans l’intérêt supérieur du pays et de ses citoyens.
Rédaction C24News.info